Tensions entre les travailleurs de la justice et le ministre de la Fonction publique

Les travailleurs de la justice ont annoncé 48 heures de grève à compter de ce jeudi pour réclamer le respect des accords signés avec l’Etat du Sénégal. Ces derniers indexent le ministre de la Fonction publique Gallo Ba comme étant le principal responsable de leurs maux.

En effet, ils accusent le ministre d’être complice avec des juristes qui travaillent dans son département pour transformer les décisions prises par le gouvernement du Sénégal notamment l’annulation de la formation pour quitter la hiérarchie B2 vers la hiérarchie A2. Ainsi, pour dénoncer ces « irrégularités », qu’ils considèrent comme étant du « sabotage », ils ont décidé de déterrer la hache de guerre en annonçant une grève de 48 heures ce jeudi.

Sur les ondes de la Rfm, le ministre de la Fonction publique Gallo Ba balaie de revers ces accusations en donnant des explications. « Je m’étonne que le SYTJUST soit en grève actuellement. Parce qu’ils ont déposé un préavis de grève et on avait convoqué les responsables pour discuter avec eux sur le sujet, particulièrement sur le seul point qui leur tient à cœur et qui est le reclassement des greffiers de la hiérarchie B2 à la hiérarchie A2. Et aujourd’hui, je m’attendais à ce qu’on se revoit pour que nous puissions partager nos réflexions pour voir dans quelles mesures avancer sur le sujet. Au moment où je vous parle, le gouvernement reste disposé à trouver une solution aux problèmes qu’ils invoquent. Nous sommes dans cette disposition pour voir dans quelle mesure travailler à satisfaire ce point de revendication », a réagi le ministre de la Fonction publique sur Rfm. Toutefois, Gallo Ba reste ferme en ce qui concerne l’annulation de la formation judicaire qui permet le reclassement des greffiers de la hiérarchie B2 à la hiérarchie A2 que le président avait accordée aux travailleurs de la justice.

Selon lui, il est hors de question d’annuler cette formation. Dans le même sillage, il invite l’Etat du Sénégal à respecter ces dispositions pour la tenue de cette formation. « Je précise que la formation qu’ils ne veulent pas faire actuellement est prévue par le décret qui organise le fonctionnement du centre de formation judiciaire. C’est l’école de formation qui les forme au niveau de ce centre et l’Etat à travers les textes réglementaires se doit de respecter ces dispositions pour que la formation se fasse. Maintenant, ils souhaitent que cette formation ne puisse pas se faire et que le reclassement soit automatique ce qui en l’état actuel des choses au niveau de la fonction publique n’est pas encore possible. Mais nous on est ouvert à poursuivre la discussion et le dialogue », indique t-il.

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