Le collectif Dialaw exige la transparence dans l’exécutiondes des projets de l’État dans la commune de Yéne. Ce collectif face à la presse s’est lancé comme défi de Combattre la prédation et la spoliation foncière en dénonçant les baux illégaux attribués par l’État à des Tiers, au nom du port de Ndayane et du pôle de Dagakholpa, soit 1200 Ha alloué à ce projet, sur 300 demandés en amont.
Le collectif Dialaw soupçonne un bradage foncier et crie à la spoliation de leurs terres. Les camarades de Abdourahmane DIOUF, responsable politique et candidat annoncé à la présidentielle de 2024, qui plus est résident à Toubab Dialaw, tirent à boulets rouges sur le président Macky Sall et sur le directeur du port Mountaga Sy. « Ils sont les seuls responsables de ce bradage foncier qui ne dit pas son nom », a révélé le chef de quartier de cette partie de Toubab Dialaw dans la commune de Yéne.
Face à presse, le collectif qu’il représente n’a pas manqué de dénoncer l’attitude de l’État du Sénégal, « Nous avons affaire à un état vayou, un Etat bandit, qui est prêt à tout pour nous voler nos terres aux profits de cols blancs et à des marabouts qui ignorent royalement Toubab Dialaw. Beaucoup ont obtenu des baux alors qu’ils ne sont propriétaires d’aucun terrain ici », peste Madame Barry, une des portes paroles du Collectif.
A sa suite Abdourahmane lance un défi à l’État qui « par le biais du directeur général du port est entrain baliser le chemin patron de Dubaï Port World. Au départ ils avaient demandé pour ce port 300 ha , puis on est passé à 800 ha et maintenant on en est à 1200 ha. C’est inacceptable. Nous ne sommes pas contre le progrès, mais nous refusons l’injuste qui se profile à l’horizon, avec un détournement d’objectifs du projet du port, dont les limites choisissent qui doit sortir ou à mettre sur le tracé pour ensuite démolir les maisons qui sont dans les emprises du projet du port. Encore que ces terres du projet sont plus sur les limites de Dialaw que sur les terres de Ndayane. Nous les attendons de pied ferme et sommes entrain de mûrir notre stratégie de lutte. Si l’État ne recule pas des noms seront donnés, pour tous ceux qui bénéficient illicitement de ce bradage foncier », tonne l’habitant privilégié de Toubab Dialaw.
Le collectif redoute d’ailleurs la disparition de Toubab Dialaw qui est un village de pêcheurs et avec un projet de port d’un tirant d’eau de dix Sept mètres de profondeur avec les déchargements sur la côte, aucune activité de pêche ne sera plus possible. A cela s’ajoute la perte de la lagune salée qui servait de gagnes pains aux femmes de Yéne Dialaw, mais qui est fermée par les chantiers du port.
Un combat qui s’ajoute au lot des impactés des grands travaux de l’État le long des côtes de Bargny à Ndayane et dont les responsables ont tous été conviés à cette conférence de presse. Tous veulent sur demande du collectif Dialaw, faire front commun et défendre ensemble leurs terres face aux prédateurs fonciers, qui sous le coup des projets de l’État, bénéficient de largesses, pour venir spolier des hectares de Terres, avant de disposer de baux et d’être indemniser en retour sur les sites des projets structurants de l’État note-t-on, lors de face à face avec la presse.