Les maires des quatre collectivités territoriales de Rufisque, ont fini de voter leur budget. Toutefois ces budgets atteignent à peine les dix milliards de Francs CFA pour l’année 2023. Ce qui du reste, est très insuffisant pour résoudre les problèmes de ces communes, ceux de la Ville de Rufisque en particulier.
Dans ses prévisions, la mairie de Rufisque nord prévoit 1,146M, pour ces concitoyens, pour la gestion 2023, la commune de l’EST, elle table sur les 1,306M pour venir à bout des doléances des populations; à l’ouest de Rufisque, la commune se retrouve avec quelque 0,994 millions et la ville de Rufisque a adopté un budget de 6,521 Milliards pour l’exercice 2023.
Le constat est inquiétant, ces budgets atteignent à peine les dix milliards de Francs CFA pour l’année 2023. Une somme trop insuffisante pour résoudre les problèmes de ces communes et de la Ville en particulier, si l’on tient compte des budgets antérieurs et des besoins réels de ces collectivités territoriales qui vont face à des extensions dans les anciens arrondissement et en partie la ville qui dépassait dans le passé plus de sept milliards de budget. A ce s’ajoute le réduction des la contribution provenant de la valeur locative et de la réduction de ce que la Sococim versait annuellement à la Ville de Rufisque.
Malencontreusement sur les 10 milliards, seul les deux milliards sont orientés vers l’investissement. Une manne financière sans doute significative, qui peut bien servir à un éventuel investissement, si concrètement le recouvrement de ces recettes, est au bout du compte, effectif. Mais, beaucoup le redoute, la vielle cité souffre d’un manque méthode de gouvernance locale, avec notamment le manque d’unité d’action, de gestion participative. Les mairies, à défaut de limiter aux moyens dont elles disposent, outrent passent leurs fonctions et s’allient aux compétences générales de l’Etat, seul habilité à assurer, les grands travaux, les infrastructures scolaires, entre autres. Et cela, l’intercommunalité pourrait bien en être un moyen de régler ces contraintes budgétaires. On peut alors se tromper qualifier les collectivités territoriales de Rufisque, des communes budgétivores aux maigres moyens.
Source Assane Mbengue Analyste et observateur en décentralisation