Dans un communiqué rendu public ce dimanche 04 février, la Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal (LIPS) exprime sa vive préoccupation concernant la situation actuelle du pays, qualifiant la récente déclaration du Chef de l’État de « malheureuse » et accusant cette dernière d’avoir perturbé le processus électoral et rompu avec la tradition démocratique sénégalaise.
Pour la LIPS, cette attitude présidentielle va à l’encontre du rôle de gardien de la Constitution du Chef de l’État, en violant toutes les dispositions pertinentes de la charte fondamentale du pays. Elle en appelle ainsi à tous les citoyens sénégalais attachés à la justice et fiers de leur appartenance à un peuple qui a toujours rejeté la servitude, à se mobiliser contre cette nouvelle attaque, qualifiée d’honorée notre nation sous tous ses aspects.
De plus, la LIPS demande au Chef de l’État de renoncer à cette initiative jugée catastrophique visant à interrompre le processus électoral, rappelant que son rôle se limite à garantir une organisation adéquate des élections. Elle dénonce également toute tentative d’alibi comme étant malhonnête et mettant le pays en péril dans une situation aux conséquences potentiellement dévastatrices.
La Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal ne mâche pas ses mots envers la CEDEAO, critiquant son silence sur ce qu’elle qualifie de coup d’État institutionnel. Elle estime que cette position ambiguë enlève toute crédibilité à l’organisation régionale. La LIPS exprime également son étonnement quant à l’appel au dialogue, qu’elle perçoit comme une manœuvre politique visant à servir des intérêts particuliers. Elle rappelle que le Président Macky Sall doit assumer pleinement son rôle dans le processus électoral et respecter scrupuleusement la loi électorale en vigueur.