Malick Gakou rêve de devenir le Premier président de la République originaire de la banlieue dakaroise. Très engagé dans le milieu associatif sportif et dans les actions sociales, l’ancien ministre du Commerce a un parcours atypique.
Une première candidature à la présidentielle pour Malick Gakou. En 2019, l’enfant de la banlieue dakaroise a été candidat à la candidature pour la présidentielle qui devait se tenir la même année. Malheureusement, il n’était pas de la partie pour défaut de parrainage. Pour l’élection du 24 mars prochain, l’ancien ministre des Sports sous Macky Sall est de la course. Il a réussi, cette fois-ci, à franchir l’étape du parrainage. Investi sous la bannière « Gakou Président » le 13 novembre 2023, Malick Gakou se définit comme « le candidat de la concorde nationale et de la paix sociale ». Il présente aux Sénégalais le Projet alternatif Suxxali Sénégal (PASS). Un projet qu’il compte mettre en œuvre, une fois à la magistrature suprême. Un PASS pour ouvrir la voie du développement du Sénégal. Avec le PASS, Malick Gakou compte sortir le Sénégal du sous-développement grâce à un plan de résilience et de lutte contre la pauvreté profitant à toutes les couches vulnérables.
En socialiste invétéré, l’ancien président du Conseil régional de Dakar a fait ses premiers pas au Parti socialiste aux côtés de feu Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niass, feu Djibo Leyti Ka, feu Assane Diagne, Mata Sy Diallo, Babacar Sine, Abdourahim Agne… En 1999, il répond à l’appel du Président Moustapha Niass victime d’injustice dans le Parti et intègre l’Alliance des forces de progrès (AFP) où il devient le numéro 2 en succédant à M. Madieyna Diouf.
A la suite de divergences avec la Direction de l’AFP (juin 2015) sur l’orientation du Parti, il y fut exclu et créa le 17 août 2015 le Grand Parti (GP).
Né le 17 août 1961 à Dakar, Malick Gakou est orphelin de mère à sa naissance. Cette dernière est décédée juste après la naissance de l’enfant devenu aujourd’hui candidat à la présidentielle du 24 mars prochain. Il a été élevé par sa grand-mère dans le village Lébou de Thiaroye Sur Mer. C’est dans ce milieu qu’ il a grandi au bord de la mer. Enrobé des valeurs intrinsèques de la culture lébou, il fait ses premiers pas à l’école primaire numéro 1 du village où il obtient son CEPE et l’entrée en 6ème. C’est à cette époque qu’il était surnommé « Ngissaly » dont l’évocation renvoie au nom de sa défunte mère.
Une adolescence à Pikine puis à Guédiawaye
Après l’école primaire, sa grand-mère Astou Seck a déménagé à Pikine Guinaw Rail, à l’époque appelée Cité Bougie, bourgade de la banlieue dakaroise non électrifiée. Quelques années après, elle rejoint la banlieue de Guédiawaye avec son petit-fils. Ce déménagement fut un tournant décisif dans la vie de l’adolescent Malick Gackou. Ce dernier rejoint le lycée Seydina Limamou Laye où il décroche le Baccalauréat Série F2 (Electro-Technique). Dans cet établissement où il sera très distingué, il suit les conseils avisés de son Proviseur d’alors, feu Pierre Basse. Il s’est illustré par la création du journal « Kaddu Khaley Tey – la voie des jeunes d’aujourd’hui », un journal du monde scolaire sénégalais qui organisait des concours de poésie « Waxou Jamm – les paroles de la paix » parrainé par feu le Président Poète Léopold Sédar Senghor (Premier Président du Sénégal indépendant 1960 – 1980).
Ayant grandi dans la grande banlieue dakaroise au sein d’une famille modeste, il a été forgé à l’endurance, à la résilience, à la patience. Ce qui lui a donné aujourd’hui une force de caractère hors norme. Dans ce milieu, la solidarité, l’entraide, le partage et le don de soi pour la collectivité sont des valeurs cardinales. Il a grandi dans ce milieu, ce qui justifie son engagement social. Aujourd’hui, il est un mécène. Ses actions ne se limitent plus seulement à la banlieue dakaroise. Sa générosité est louée partout à travers le pays. « Progressiste et humaniste dans l’âme », les valeurs de la social-démocratie ont forgé et guidé le parcours de Malick Gakou. Sa contribution au rayonnement du sport, de la culture, de l’éducation, de la santé et du développement humain de sa ville Guédiawaye demeure incontestable.
Mentor des artistes et mécène des événements culturels, le Président Malick Gakou n’a jamais cessé de participer à l’épanouissement de sa communauté.
Parrain de la Scolarisation des filles (SCOFI) dans le département de Guédiawaye, il participe également au renforcement de la promotion du genre dans le système éducatif. La mise sur pied du Prix Seydina Limamoulaye qui distingue les meilleurs élèves de ce lycée emblématique éponyme est la traduction de l’importance qu’il accorde à la valorisation et la promotion de la jeunesse intellectuelle.
Président de la « Fondation Maternité solidaire », il contribue à la lutte contre la mortalité maternelle et infanto- juvénile partout dans le pays.
Le tournant de la Pologne
Après le Bac au lycée Seydina Limamoulaye, il obtient quatre (4) bourses étrangères pour l’Italie, la Chine, la Bulgarie et la Pologne.
Par un heureux concours de circonstances, son choix d’aller en Pologne a été influencé par les soins d’un grand frère, d’un ami qui venait de terminer ses études en Ukraine. Ce dernier lui a vanté alors l’hospitalité légendaire des Polonais.
En 1984/85, il est entré à l’école des langues de Lodz où il a obtenu un diplôme de langue polonaise avec mention. Il est orienté à la célèbre école centrale de planification et des statistiques de Varsovie (SGPIS), première école des hautes études économiques en Pologne (1906), devenue Warsaw School of Economics (SGH) en 1991. Il fut ainsi profondément marqué par l’histoire du Roi Kazimierz Wielki (Casimir III) qui a reconstruit la Pologne après tant de déchirements et d’années d’occupation, suscitant en lui un profond sentiment de « polonité ». Il décrit Casimir III comme « le grand roi qui a trouvé la Pologne en bois et l’a laissée en pierres après 37 ans de règne ». Il fut tellement marqué par sa personnalité que ses amis à l’université l’appelaient « Kazimierz » pour le taquiner.
Dans ce pays, il obtient un Master en commerce extérieur et puis un Doctorat en sciences économiques suivi d’une spécialisation en politique de développement en décembre 1992.
En Pologne, Me Gakou a allié, parallèlement à ses études, une vie associative très intense au sein des Associations des étudiants sénégalais et africains. Il était aussi un membre actif de l’Association internationale des étudiants en Sciences économiques et commerciales (AIESEC).
Il fut ainsi le premier Président de l’Association africaine des Anciens Etudiants en Pologne.
Vie professionnelle
A son retour au bercail (Sénégal), auréolé de son Doctorat en économie et de sa spécialisation en politiques de développement, il vécut deux longues années de chômage avant d’être repéré par Famara Ibrahima Sagna, alors Président du Conseil économique et social (CES) devenu Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui le recrute.
Il y occupa, tour à tour, les fonctions de Consultant, de Conseiller technique, d’Expert-conseiller technique et, enfin, de Conseiller spécial.
Au lendemain de la première alternance en 2000, il est nommé Directeur de Cabinet au Ministère des Transports et des Infrastructures sous le magistère de Madieyna Diouf.
En mars 2001, la séparation brutale entre le Président Abdoulaye Wade et son Premier Ministre Moustapha Niasse le contraint à quitter l’administration.
C’est à cette période qu’il a pris la ferme résolution de ne plus retourner dans l’administration comme fonctionnaire et d’entamer une carrière dans le secteur privé afin de garder son indépendance et de se donner les moyens de ses ambitions. Depuis il n’a pas quitté le monde des affaires au niveau national comme international.
A la suite des élections locales de 2009, il devient le Président du Conseil régional de Dakar après avoir remporté haut la main les élections à Guédiawaye et dans tous les départements de la région.
A la tête du Conseil régional, il posa les prémices d’une réelle prise en charge de la problématique des inondations à Dakar, à la suite des fortes pluies de 2009.
A l’initiative du Projet de gestion des eaux de pluies (PROGEP), avec l’appui de la Banque mondiale, il fut un acteur important dans la mise en place du plan Jaxaay.
En 2012 il est nommé ministre des Sports, puis ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel. Il va démissionner de ce poste en février 2013 à la suite de profondes divergences avec le Gouvernement.
Depuis lors, il a retrouvé sa fonction d’administrateur de plusieurs sociétés qui exercent dans le secteur privé national comme international.
Un militant du sport
Le Président Malick Gakou est aussi un sportif de cœur, d’esprit et d’action. Président de Guédiawaye football club pendant 10 ans, il reste un symbole vivant. Il est derrière tous les succès des champions de l’arène, des talents des stades et des podiums.
Son engagement incommensurable dans le sport lui a valu son entrée à la Fédération sénégalaise de football (FSF) pour poursuivre et renforcer son action pour le progrès du football national. C’est ainsi qu’il est devenu, tour à tour, Trésorier général adjoint, Président de la commission centrale des Finances et Vice-président chargé du Marketing, jusqu’en 2009.
Au nom du Saint Père et Pape Jean Paul II
En Pologne, Malick Gakou a adopté la culture et la civilisation de ce pays. Grand admirateur du Pape Jean Paul 2, il a fait construire son monument à Guédiawaye. Il a aussi amené les reliques du Saint Père au Sénégal. Ainsi il a gardé du Saint Père son combat pour l’œcuménisme, la lutte pour les libertés et la paix dans le monde qui ont constitué le socle de son pontificat pour l’humanité. Dans le cadre de l’œcuménisme et du dialogue islamo-chrétien, le Président Malick Gakou est l’homme qui a amené au Sénégal, les premières reliques d’un Pape, les reliques du Pape Jean Paul II canonisé par sa Sainteté le Pape François.
Il a remis les reliques à Son Éminence le Cardinal Adrien Sarr, un acte hautement apprécié et inoubliable pour toute la communauté catholique sénégalaise.