Un Conseil interministériel a été déjà consacré à la campagne agricole hivernale à venir. Le Premier ministre Ousmane Sonko avait présidé la rencontre au Centre international de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio (CICAD). Parmi les décisions phares figurent le budget porté pour la première fois à 120 milliards FCFA, mais également le paiement des dettes dues aux opérateurs et l’implication des forces de défense et de sécurité dans la distribution des semences.
A en croire Source A, les problèmes sont loin d’être réglées. La preuve, souligne le quotidien d’information : « Les opérateurs semenciers, en conclave mardi, n’écartent pas de croiser les doigts. »
Autrement dit, éclaire celui-ci, ils réclament leurs sous à l’État du Sénégal. Faute de quoi, ils vont boycotter les opérations. « Il nous sera impossible de nous engager à fournir des semences à l’État, si nous ne nous faisons pas rembourser nos dettes notamment celle de 2023-2024 », menace en effet un des opérateurs semenciers, ayant pris part au conclave, contacté par la source.
L’ardoise est estimée à 43 milliards de francs CFA, estime l’interlocuteur du journal. Qui lâche qu’il est également reproché au gouvernement, qui s’était engagé à solder la dette « entre le 6 et le 10 mai », d’avoir libéré « seulement 20 milliards » sur le montant dû.
Il s’y ajoute, peste l’acteur agricole, que « jusqu’a la fermeture des banques hier, les virements effectués (19 milliards à la Banque agricole et un milliard entre la BCAO, la Banque islamique et la BNDE) n’étaient pas encore positionnés » même si, tempère Source A, il est probable qu’ils entrent en possession des fonds ce mercredi.
Autre grief relevé contre le gouvernement, selon le journal : « Un audit ne saurait être invoqué comme argument pour retarder le paiement desdites dettes », préviennent les semenciers.