Ce samedi 4 mai, l’Auditorium de la Place du Souvenir Africain a été le théâtre d’un rassemblement majeur, organisé par le cadre de concertation des citoyens pour la préservation et la sauvegarde des droits des femmes et des filles au Sénégal. Les femmes, mobilisées en grand nombre, ont participé à cet événement visant à mettre en lumière un enjeu de l’heure : l’inclusion des besoins spécifiques des femmes et des filles dans les politiques publiques et la gouvernance nationale.
Au cœur de cet événement, un manifeste a été présenté, appelant à une action concrète pour répondre aux défis persistants en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes. Ce manifeste démontre l’importance de la participation des femmes dans toutes les sphères de décision, ainsi que la nécessité de renforcer les politiques et programmes visant à promouvoir les droits et le bien-être des femmes et des filles.
Cependant, le ton du manifeste est teinté de préoccupations légitimes, notamment en ce qui concerne la composition du nouveau gouvernement. Avec seulement quatre femmes sur vingt-cinq ministres et cinq secrétaires d’État, le tableau présenté ne reflète pas une véritable avancée vers l’égalité des sexes et l’inclusion des femmes dans les plus hautes instances décisionnelles du pays. Cette sous-représentation des femmes aux postes ministériels suscite des interrogations quant à l’engagement réel en faveur de l’autonomisation des femmes et de la promotion de leurs droits.
« La suppression du ministère de la Femme sans annonce d’une structure spécifique chargée des politiques de développement social et économique des femmes et des filles soulève beaucoup d’inquiétude », évoque le manifeste. Cette décision laisse planer un doute sur la volonté politique de préserver les acquis déjà réalisés en matière de droits des femmes et de leur participation dans les processus décisionnels.
Face à ces défis, le manifeste émet plusieurs recommandations claires à l’adresse du Président de la République et de son gouvernement. Il appelle notamment à la création d’une structure de gouvernance dédiée aux besoins des femmes et des filles, ainsi qu’à une participation accrue des femmes dans toutes les instances de décision, tant au niveau électif que nominatif. De plus, il encourage vivement des politiques et programmes ciblés dans des domaines de premiers rangs tels que l’éducation, la santé, l’entrepreneuriat, l’accès à la terre et aux financements.
« Nous croyons fermement que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes sont essentielles pour bâtir une société juste, équitable et prospère », déclare le manifeste. Il appelle ainsi à une action concertée de la part de toutes les parties prenantes, y compris le gouvernement, la société civile, le secteur privé et les partenaires internationaux, pour réaliser ces objectifs ambitieux.
Le Manifeste appelle à une action concertée de la part de toutes les parties prenantes pour réaliser ces objectifs. Il insiste sur l’importance de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes pour construire un avenir plus juste et équitable pour tous les citoyens sénégalais.