Maison de l’ONU de Diamniadio : État du Sénégal-Nations unies, bras de fer autour d’un engagement de Macky Sall

Inaugurée en 2023 par le Président Macky Sall, la Maison de l’ONU de Diamniadio est restée depuis lors inoccupée. La raison ? Un désaccord entre l’État du Sénégal et les Nations unies sur les conditions de cession de ce bâtiment bâti sur 14 hectares et comptant près de 2000 bureaux.

Selon L’Observateur, qui donne l’information, les nouvelles autorités ont remis en cause l’engagement de l’ex-chef de l’État de mettre gracieusement à la disposition des Nations unies cet espace censé abriter toutes ses agences. En contrepartie, l’Organisation devait libérer tous ses bureaux disséminés un peu partout dans Dakar.
«Le pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye a décidé de revoir l’accord initial entre l’ancien régime et l’ONU, ce en demandant à [celle-ci] de verser désormais une contribution financière (loyer) pour le remboursement de la construction du bâtiment, révèle le quotidien du Groupe futurs médias. Une exigence de l’actuel pouvoir à laquelle les Nations unies n’envisageraient pas de se plier. Elles jugent la demande illégale et remettant en cause les principes de continuité et d’engagement de l’État.»
L’Observateur croit savoir que «l’ONU serait même aujourd’hui dans des calculs pour trouver un Plan B pour la délocalisation de ses activités vers Abidjan (Côte d’Ivoire) et Addis Abeba (Éthiopie), si un consensus n’est pas vite trouvé».
La Maison de l’ONU de Diamniadio a coûté 175 milliards de francs CFA. Selon le quotidien d’information, l’État du Sénégal, dans le cadre d’un accord de location-vente, va rembourser ce montant à Envol immobilier, la société chargée de construire le bâtiment, en s’acquittant pendant quinze ans d’un loyer mensuel.
Pour Jeune Afrique, souligne L’Observateur, Envol avait révélé avoir livré le bâtiment au gouvernement sénégalais et personnalisé chaque compartiment suivant les spécificités de chaque organe onusien qu’il devra abriter. «Des négociations discrètes se tiennent entre les deux parties pour trouver de nouvelles formules plus adaptées pour l’intérêt de chacun», souffle la même source.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *