Invité du Grand jury de la Rfm, ce dimanche, le leader du Bloc des centristes Gaïndé (BCG), Jean-Paul Dias a encore fait montre de son franc-parler légendaire. Bien que membre éminent de la mouvance présidentielle,
Dias-père ne cache sa désapprobation par rapport à l’incarcération de Ousmane Sonko et à la dissolution de son Parti, Pastef. L’envoyé spécial du président de la République juge excessives les deux mesures.
« Je trouve que cette incarcération est excessive. Je crois qu’on pouvait ne pas aller jusque-là », a déclaré Jean-Paul Dias qui botte en touche l’argument agité dans la mouvance présidentielle selon lequel tout ce qui est arrivé au principal opposant du président Sall n’est que la conséquence de sa propre turpitude. « Ça c’est un prétexte, ce n’est pas un argument.
L’argument ce sont les faits, rembobine-t-il. Si les faits qu’on lui reproche viennent de son parti ou de ses partisans, c’est autre chose. Mais si ce n’est pas avéré, cela reste des prétextes ». Son jugement reste le même sur la dissolution du Pastef, car, explique-t-il, si le président Abdou Diouf avait agi de la sorte en 1988, « le Pds (dont il était membre à l’époque, NDLR) aurait été dissous ».
« La dissolution c’est la dernière limite. On pouvait passer par d’autres étapes. (…) Beaucoup de jeunes ont été arrêtés », ajoute Dias-père qui demande leur libération