L’Organe de régulation du système de récépissé d’entrepôt (Orsre) est secoué par une grave affaire d’accusations et de déballages de la part de la responsable Marketing et communication, Fatou Oulèye Sambou, contre le Directeur général, Driss Junior Diallo. L’affaire a atterri devant l’inspecteur régional du travail.
Au début de la collaboration, en décembre 2021, en qualité de spécialiste en communication, tout était rose. Mais moins de deux années plus tard, rien ne va plus entre Fatou Oulèye Sambou et le directeur général de l’Organe de régulation du système de récépissé d’entrepôt (Orsre), une Autorité administrative indépendante (AAI) rattachée au ministère du Commerce, de la Consommation et des PME, en qualité de Spécialiste en communication. Et pour cause ? Mme Thiam déclare avoir été nommée responsable Marketing et Communication, dès sa prise de service. « Un poste que j’ai été la première à occuper au sein de l’organisation et pour lequel j’effectuais douze heures de travail par jour, sept jours par semaine pour cause de charge importante de travail (communication digitale, partenariat, communication institutionnelle, prise d’image, montage, newsletter hebdomadaire, gestion de la communication interne, gestion de la communication de crise) ».
Des efforts qui, selon elle, lui ont valu une promotion, le 31 décembre 2022, date à laquelle elle est nommée cheffe du département Marketing et Communication. Toutefois, elle raconte avoir fait l’objet d’une « chasse à l’homme de la part de (son) Directeur général, sans aucun fondement professionnel », depuis le 20 juin 2023. Ce, après qu’elle a eu des différends avec son époux. « Mon Directeur général m’a fait comprendre qu’il s’intéressait à moi. J’ai découvert qu’il avait un antécédent avec ma famille, car ayant eu un enfant naturel avec la femme de mon oncle. Je lui ai donc fait comprendre que je lui étais interdite et il a commencé à proférer des menaces à mon encontre ». « Vers 19h, j’ai reçu, une fois de plus, les avances de mon Dg » Mais ce n’est pas tout à l’en croire. « Le jeudi 22 juin 2023, alors que je terminais le montage de la vidéo d’annonce de la campagne SRE anacarde, vers 19 heures, j’ai reçu, une fois de plus, les avances de mon supérieur hiérarchique en question. Ce qui lui aura valu un sévère rappel à l’ordre de ma part, mais l’aura poussé à proférer des menaces à mon encontre. Cela, notamment sous forme de messages écrits stipulant que notre cohabitation sera désormais hostile », accuse Fatou Oiulèye Sambou. Cette dernière ajoute que « le lendemain, vendredi 23 juin 2023, les persécutions sont allées crescendo. Son assistante, suivant son instruction, m’a enlevée de la rencontre avec Senum SA que j’ai coordonnée, sans explication aucune.
Par ailleurs, il a demandé à ce que je lui rende la clé de l’entrée principale du bureau, qui m’avait été remise pour éviter que l’on m’y enferme une nouvelle fois, étant donné que je descends parfois après 21 heures. Une clé à laquelle tous les collègues ont eu droit », poursuit-elle, indiquant être mise de côté pour le voyage du 8 juillet 2023 portant sur le projet GLOBALTEC pour lequel elle dit être au cœur des activités de terrain en tant que point focal, sous prétexte que sa place aurait été requise par le ministre pour que quelqu’un du Ministère fasse partie de la délégation. Toujours dans ses dénonciations, notre interlocutrice soutient que « le 24 juillet 2023, une note de service mettant fin à (sa) nomination (lui) a été remise sans en préciser la raison », regrettant en outre, être mise de côté pour toutes les rencontres institutionnelles qu’elle avait facilitées grâce à son réseau. Fatou Oulèye Sambou dit avoir présenté, le lundi 10 juillet 2023, un certificat de repos médical pour affection médicale du fait de son « rythme de travail intense », soulignant que « malgré plusieurs demandes de congés refusées, repos auquel je n’ai pas eu droit depuis 2020 car étant débauchée d’une ONG ».
Le Dg de l’Orsre convoqué, trois ministres saisi La semaine suivante, il lui a été reproché, dans une demande d’explication, de ne pas avoir travaillé malgré en avoir informé son supérieur. Malgré ses « preuves » justifiant son absence, elle dit avoir « reçu une seconde demande d’explication de (son) supérieur hiérarchique l’accusant d’arriver en retard, notamment un jour où j’étais en télétravail, sur son autorisation, mais pour lequel je me suis rendue au bureau, ou encore un jour où j’avais déposé un certificat médical car ayant fait un malaise au bureau. Dans cette même demande, il me reproche d’avoir ébruité ses menaces, qu’il a faites avec comme fondement le fait qu’il ait participé à la rébellion en Côte d’Ivoire. Demande à laquelle j’ai répondu avec toute la responsabilité requise ».
Notre interlocutrice informe, en outre, que son ordinateur portable a été réquisitionné, le jeudi 23 juillet, pour « l’installation d’un logiciel que je suis en mesure de faire moi-même et que je demande à acquérir depuis mon arrivée. Six (06) jours après, il ne m’a toujours pas été remis sans aucune explication, faisant que je ne peux plus honorer mon droit d’être assignée à une tâche dans le cadre de l’horaire établi ». Fatou Oulèye estime qu’il lui a été notifié, le 07 août dernier, de sa « rétrogradation » et de son « affectation » par note de service, lui demandant de « rendre les accès de toutes nos plateformes et de libérer mon bureau ». « A trois reprises, j’ai reçu la suggestion du Chef du Département ressources humaines de démissionner. Suggestion que j’ai déclinée en ce sens où je ne suis qu’une victime », précise-t-elle, révélant avoir saisi son ministre de tutelle et deux autres ministres de la République. Seneweb apprend également que le directeur général de l’Orsre a été convoqué, ce mercredi 30 août à 15h, à l’Inspection régionale du travail et de la Sécurité sociale de Dakar. Dans le souci d’équilibr