Le mystère reste entier à propos des circonstances de la mort et de l’identité de l’auteur ou celles des auteurs du meurtre ou de l’assassinat de Fallou Ndiaye, ce garçon de 5 ans dont le corps sans vie a été retrouvé, lundi 14 août, sur une terrasse à Sam Notaire.
Le commissariat central de Guédiawaye, en charge de l’enquête, a auditionné une dizaine de personnes sans réussir à rassembler des éléments pouvant permettre d’élucider à l’heure actuelle cette affaire. Les enquêteurs misent fort sur les conclusions de la police technique et scientifique, réquisitionnée le jour du drame. Celles-ci sont tombées d’après des informations de sources proches du dossier.
Les éléments de cette branche de la police ont exploré les lieux du crime pendant un peu plus d’une heure, a-t-on appris de nos sources. Arrivés sur place, ils ont localisé le corps sans vie de Fallou Ndiaye dans un coin de la terrasse où il a été découvert.
L’enfant était allongé sur les carreaux, torse nu et baignant dans une mare de sang. Comme seul habit, il avait un short de couleur noir. Ses deux bras étaient allongés le long de son corps et ses jambes, écartées. Le garçon de 5 ans présentait trois blessures : une au cou, une deuxième sur la partie gauche du thorax et une dernière dans l’abdomen. La police technique et scientifique a repéré autour de l’enfant un couteau tâché de sang et un bracelet en fer.
Le meurtrier, un gaucher ? Au regard de ces constatations, elle est parvenue à trois grandes conclusions dont Seneweb a pris connaissance. Elle déclare que «le couteau retrouvé (près de l’enfant) pourrait être l’arme du crime». En se basant sur le fait que «deux des trois blessures soient localisées sur la partie gauche du défunt», la police technique et scientifique pointe «une forte probabilité que le meurtrier soit un gaucher».
«À l’évidence, signalent ces enquêteurs spécialisés, toute thèse d’une possible intrusion d’une personne extérieure dans cette entreprise criminelle s’avérerait difficile s’il est établi qu’aucune ouverture n’a été négligée la nuit des faits. La configuration de l’habitation, des portes et dispositifs de fermeture offrent une grande sécurité aux occupants. En plus, aucune trace d’effraction ou d’escalade n’a été constatée dans la maison.»
La police technique conclut que «tout laisse croire qu’il s’agit d’un meurtre ou d’un assassinat et les indices retrouvés sur les lieux du crime pourraient, après analyses biologiques, révéler le profil ADN du meurtrier». Prélèvements buccaux et profilage biologique Dans cette perspective, la police technique a effectué des prélèvements buccaux sur tous les membres de la famille de la victime afin de procéder à une comparaison génétique avec les indices trouvés sur les lieux du crime (couteau, bracelet en fer).
En outre, elle a saisi l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) pour des analyses de confirmation et de profilage biologique du sang trouvé sur la scène de crime. Fallou Ndiaye a succombé à une «plaie pénétrante thoracique antérieure gauche mesurant 5 cm». Celle-ci est «verticale à bords nets».
Elle est «située à 1 cm de la ligne médiane et 3,5 cm sous la tête de la clavicule gauche». Elle est «due à une arme blanche tranchante longue (et) pointue ayant sectionné les articulations sterno-costales des 3e, 4e, 5e et 6e côtes gauches, perforé le péricarde et la paroi antérieure du ventricule droit du cœur».
L’enfant présentait aussi une «plaie pénétrante abdominale de 2 cm située dans l’hypochondre droit, sans lésion viscérale» ainsi qu’une «large plaie cervicale antero-droite de 4,3 cm superficielle.