Le président de la République Macky Sall a procédé, samedi, à Niaga Wolof, dans la commune de Tivaouane-Peulh-Niaga, à la réception de 1200 génisses à haut potentiel laitier pour le compte de l’Association nationale pour l’intensification de la production laitière (ANIPL).
La cérémonie de réception s’est déroulée en présence des partenaires de la filière laitière. Les génisses sont composées d’espèces Montbelliard, Brune des Alpes, Holstein et Jersiaise.
Le président Macky Sall a salué les efforts fournis par les acteurs de la filière pour justifier sa présence à la réception des animaux. « Ma présence ici à Niague confirme les efforts considérables et remarquables consentis par les acteurs de la filière laitière depuis plusieurs années », a dit le chef de l’Etat.
Il a indiqué que le gouvernement a mobilisé 1,200 milliard de FCFA pour appuyer l’acquisition des 1200 génisses à haut potentiel laitier. L’ANIPL en est à sa 4e réception de génisses dans le cadre d’un partenariat public/privé avec le gouvernement, « avec un total cumulé de 5686 [sujets] importés en 2023 dont 4918 bovins, 715 caprins laitiers et 58 ovins ».
Le président Macky Sall a souligné qu’en 2023 le cheptel de l’ANIPL est estimé à « 16. 250 têtes (mâles et femelles confondus) avec une production de 31,2 millions de litres de lait par an ». Il a déclaré avoir décidé « d’augmenter substantiellement » le budget affecté à cette opération pour porter « le nombre de sujets importés de 1200 à 2500 par an et la subvention de 30 à 50% ».
Macky Sall a estimé qu’avec l’ANIPL et ses membres, les objectifs en matière d’autosuffisance en lait sont « prévisibles dans un horizon très rapproché ». Le président Macky Sall a relevé que cet accompagnement accordé au secteur privé de l’élevage pour intensifier la production laitière « se justifie amplement par la création au sein de cette chaîne de valeurs d’emplois durables et d’un revenu décent notamment pour les jeunes et pour les femmes ».
Il a dit avoir également décidé de « renforcer cette opération d’importation de génisses gestantes à haut potentiel laitier », estimant qu’avec l’accroissement d’une population de métisses, notamment par le biais de l’insémination artificielle et l’amélioration du potentiel des races locales, ‘’cela va constituer les principales lignes d’action de la stratégie d’amélioration de notre production laitière ».
Selon lui, les chocs exogènes tels que la pandémie de Covid-19, les guerres majeures ‘’ont fini de nous rappeler qu’un pays doit impérativement avoir la maîtrise de son alimentation ».