Le tableau de marquage affichant un 1-1 logique après 120 minutes de jeu, les deux nations se sont départagées au cours d’une séance de tirs au but, où Stanley Nwabali a volé la vedette à Ronwen Williams pour envoyer le Nigeria en finale aux dépens de l’Afrique du Sud.
Qu’importe si le Nigeria s’est qualifié pour sa huitième finale de Coupe d’Afrique des Nations, sa première depuis la CAN 2013, en battant l’Afrique du Sud aux tirs au but (1-1 a.p., 4-2 t.a.b.), mercredi 7 février 2023 au Stade de la Paix, à Bouaké.
Cette fois-ci, le gardien de but Ronwen Williams n’a pu être le héros d’une équipe sud-africaine réduite à dix en début de la seconde prolongation après l’expulsion de Grant Kekana pour un tacle sur Terem Moffi. Le 11 février, les Super Eagles seront opposés à la Côte d’Ivoire ou la RD Congo.
Emmenés par un Victor Osimhen un temps annoncé forfait et inquiété par ses abdominaux dès la première minute du jeu, les Nigérians ont finalement eu le dernier mot face à de valeureux sud-africains, invités surprises mais méritants à ce stade de la compétition.
Ce sont même les «Bafana Bafana», fort de leur collectif façonné au quotidien (7 titulaires issus de la même formation des Mamelodi Sundowns), qui ont été les plus dangereux dans une première mi-temps ouverte mais sans occasion franche, hormis pour Evidence Magokpa, mis en échec par Stanley Nwabili (39e), futur héros de la rencontre. Du but du break à un penalty à l’opposé, le VAR a tout changé Et ce n’est pourtant pas le gardien nigérian qu’on attendait, mais plutôt son homologue Ronwen Williams.
Fabuleux lors d’une séance de tirs au but face au Cap Vert au tour précédent (4 arrêts sur 5), le capitaine sud-africain était pourtant battu dans l’exercice par William Troost-Ekong, tout heureux de voir son tir au but passé sous le ventre de son vis-à-vis (66e).
Un penalty provoqué par l’inévitable Osimhen, intenable et finalement récompensé par le but du break en contre-attaque (85e). Nwabili remporte son duel avec Williams C’était sans compter sur l’intervention du VAR et d’une CAN au penchant romanesque.
But annulé pour une faute… dans la surface opposée. Penalty évidemment transformé par Mokoena derrière (90e). Direction deux périodes de prolongation où on a frisé le K.O. de tous les côtés, notamment via Osimhen (101e, 106e), toujours en échec avant de sortir.
Une nouvelle intervention du VAR a privé le Nigeria d’un pénalty, car le sens de l’histoire envoyait ces deux équipes aux tirs au but. Et à la fin, ce n’est pas toujours Williams qui gagne.
Battu à chaque tentative nigériane, le capitaine des Bafana Bafana ne faisait plus de miracles. En face, Stanley Nwabili partait du bon côté trois fois sur quatre, détournant deux tentatives sud-africaines, dont celle de Mokoena, qui avait égalisé dans le même exercice.
La dramaturgie avait choisi son camp, et on retrouvera le Nigeria en lice pour une quatrième couronne continentale dimanche.