Une vingtaine d’acquéreurs de parcelles à Médinatoul Mounawara, dans la commune de Bargny, peinent à poursuivre ou entamer leurs constructions. Pour cause de notifications d’arrêt de la Dscos depuis avril 2024.
Très remontés face à cette situation, les propriétaires, qui accusent la Sococim d’être à l’origine de leur mésaventure, ont tiré la sonnette d’alarme pour se faire entendre de l’opinion. «C’est un vieux problème entre la Sococim et notre grand-père, propriétaire de ces terres, qui a resurgi. En 2011, le maire Mar Diouf avait réussi à décanter la situation et les membres de la famille se sont partagé le site. Ceux qui avaient les moyens ont construit, d’autres ont vendu à des gens qui ont construit et habitent sur le site depuis des années. Mais pour ceux qui n’avaient pas les moyens ou n’étaient pas dans les dispositions à cette époque pour construire, ils ont laissé en l’état leurs terrains, attendant un moment propice pour le faire», a fait savoir Assane Boye, membre de la famille, lors du point de presse tenu dimanche. Il a fait savoir que sur le site immatriculé Tf 628/ R, plus de 50 constructions ont déjà été réalisées. «Mais quand on a commencé nos constructions, la Sococim a saisi la Dscos qui est venue arrêter les travaux en cours. Comment peut-on valider les autres constructions sur le site et nous l’interdire sur un même titre ?», s’est-il interrogé, assurant que la Sococim, qui a positionné des vigiles sur les lieux, ne pourra en aucune manière les priver de construction. «La Sococim aurait dû avoir mieux à faire que de se disputer des parcelles avec Bargny qui lui a tout donné et qui en retour souffre grandement de la cohabitation avec l’entreprise. Ils avaient demandé des terres pour cultiver le jatropha et ce sont des hectares tirés du patrimoine de Bargny que l’Etat lui avait cédés», a noté pour sa part El Hadj Malick Sène, un autre impacté. Déterminés à poursuivre leurs œuvres sur le site, ces propriétaires ont aussi pointé la responsabilité de la mairie qui fait tout son possible pour que leur projet de construction n’aboutisse pas.
Avec Alba Ndiaye