Dans un entretien paru ce jeudi dans L’Observateur, Adji Sarr crie sa détresse : elle juge lent le traitement de l’affaire de viol et menaces de mort qui l’oppose à Ousmane Sonko.
Une situation qui l’oblige à vivre en cachette et sous les agressions, menaces et humiliations via les réseaux sociaux et par téléphone. Et parfois, assure-t-elle, ces attaques sont directes. «Je vis des situations inimaginables, confie-t-elle.
Même à chaque fois que je me rends dans un hôpital pour me soigner, les médecins refusent de me consulter. Ils me fuient comme un malpropre.»
Adji Sarr donne un exemple : «Un jour, je me suis rendue dans un hôpital de la place, le docteur m’a négligée. Il avait mal fait la perfusion. À un certain moment, le sang remontait sur la perfusion. Finalement, j’ai quitté les lieux sans être soignée. J’ai des images de ça. J’ai traversé beaucoup de choses.»
L’accusatrice de Sonko, qui se dit «moralement et mentalement fatiguée», souhaite que son dossier soit jugé au plus vite. «J’ai besoin d’aller en procès pour prouver au Sénégal que je ne suis pas une menteuse. Et que c’est le gars (Ousmane Sonko) qui est un vulgaire menteur», s’emporte Adji Sarr.
L’affaire Sweet Beauty a été renvoyée devant la Chambre criminelle. Après avoir été déboutée par la chambre d’accusation de la Cour d’appel, qui a validé la décision eu juge d’instruction, la défense a saisi la Cour suprême d’un pourvoi en cassation.