Partagés entre La cupidité, qui est la recherche immodérée du gain et des richesses et le désir de posséder charnellement quelqu’un ou quelque chose, qu’est la convoitise, nos compatriotes dans le transport routier sont dans le dur et impliquent gravement la sécurité routière et la vie des citoyens. Dans la recherche effrénée du profit, pour faire fleurir le business du transport, s’installe chez ces derniers, la négligence d’assurer le transport sur nos routes.
En l’espace de moins de dix jours, plus de 70 personnes sont morts par accident. La Route tue ou devient la fatalité pour les usagers. Du coup le simple observateur peut s’aventurer à condamner l’État des routes d’une part et d’autre part la fatalité du destin pour ne pas dire que c’est la volonté divine. On en oublie alors la volonté de l’homme. Celui qui construit ces routes, qui conduit ces voitures de transport sur la route et qui est usager de la route. Jusque là un note amèrement ces accidents et l’on a du mal à mieux situer cette responsabilité, qui est plus, individuelle que collective. Mais qui doit-on sanctionner?
L’autre disait dans la rue que c’est l’État, qui gère tout, qui est responsable. Alors piqué dans le vif, le gouvernement tient un conseil interministériel, élargi aux syndicats des transporteurs pour prendre 22 mesures, pour un changement de paradigme sur la route. Mais d’entrée la mayo ne prend pas. A peine ces mesures annoncées, les syndicats se radicalisent et arrivent à faire reculer l’État de son principe régalien. Pendant ce temps, il va soulager les populations affectées ou leur famille, à coups de millions, laissant l’eau couler sous les ponts. Il n’ a pas fallu longtemps pour que la rivière sanguinaire ne dégouline à Louga, avec un autre drame mortel à Ngueun Sarr ne se produise, après la catastrophe de Sikilo, à Kaffrine où déjà, 42 personnes ont péri.
La route est devenu alors accidentivore et le Sénégal a du mal à juguler ce mal effroyable. Sauf que dans les faits, ces accidents révèlent deux choses, que sont l’obstacle et la conduite. Oui si à Sikilo il était question de pneus, à Ngueun Sarr, c’est un âne qui serait à l’origine de l’accident. Mais à y voir de près, ces véhicules ne s’auto conduisent pas à ce que l’on sache. Il y a forcément au volant, des chauffeurs qui étaient à la manoeuvre. D’autre part, c’est d’une gare structurée que partent ces véhicules et ils traversent des routes jalonnées de montages des services de sécurité routière, avant d’arrivée aux lieux du drame. Comment ont-ils manqué au contrôle le long de cette chaîne?
La question, est comme par hasard, posée autrement par un célèbre chanteur sénégalais. « Pourquoi personne n’a pu stopper ces véhicules chargés comme un oeuf et qui roulaient à vif allure? » Par ailleurs, pourquoi ce pneu a éclaté juste à ce moment là? Pourquoi cet âne était sur cette route là de Ngueun Sarr, en divagation? Des questions qui témoignent du manque de réponse. Il est en tout cas urgent de réagir et de donner des réponses à toutes ces inquiétudes légitimes, afin de rompre avec cette chaîne du mal qui hante le sommeil des sénégalais, notamment, les usagers de la route.
Cerise sur le gâteau, chaque jour sur les réseaux sociaux un charlatan vient s’illustrer dans des prédictions sulfureuses, qui annoncent l’arrivée de plusieurs accidents, que Dieu nous en garde. Que ces bon diseurs se taisent, laissant l’avenir à Celui qui décide. Et à l’homme de montrer plus de responsable et plus citoyen. Car charger dans un véhicule des personnes et des bagages au delà la norme, c’est risque sa vie et celle des autres, notamment dans la recherche du profit.