L’Allemagne juge « inacceptable » l’augmentation du budget de l’UE proposée par Ursula von der Leyen

L’Union européenne a proposé mercredi 16 juillet une importante augmentation de son budget 2028-2034. Mais Berlin s’y oppose fermement. L’Allemagne refuse par exemple qu’une taxe sur les grandes entreprises soit mise en place.

Un refus catégorique. Le gouvernement allemand a immédiatement annoncé qu’il s’opposerait à l’augmentation du budget européen de 2028 à 2034, fixé à 2.000 milliards d’euros, proposée mercredi 16 juillet par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.

Stefan Kornelius, porte-parole du gouvernement

« Une augmentation substantielle du budget de l’UE est inacceptable à l’heure où tous les États membres font des efforts considérables pour consolider leurs budgets nationaux. C’est pourquoi nous ne pourrons pas accepter la proposition de la Commission », a déclaré dans la soirée le porte-parole du gouvernement, Stefan Kornelius, dans un bref communiqué.

« Nous ne soutiendrons pas non plus la taxation supplémentaire des entreprises proposée par la Commission européenne », a-t-il ajouté. L’un des nouveaux moyens de financement proposés mercredi par la Commission consiste en une taxe sur les grandes entreprises européennes dont le chiffre d’affaires annuel net est supérieur à 100 millions d’euros.

« Nous devons préserver l’approche réformiste de la Commission et l’orientation du budget vers de nouvelles priorités », cette approche est « la bonne pour rendre l’Europe forte pour l’avenir », a toutefois ajouté Stefan Kornelius.

La Commission européenne a dévoilé cette semaine sa proposition de budget de 2028 à 2034, fixé à 2.000 milliards d’euros, avec des moyens supplémentaires pour la compétitivité et la défense. Selon Ursula von der Leyen, il s’agit du budget européen « le plus ambitieux jamais proposé », donnant le coup d’envoi de deux ans de négociations souvent difficiles entre Européens. Il prévoit notamment d’affecter jusqu’à 100 milliards d’euros à la reconstruction de l’Ukraine déchirée par la guerre et anticipe une révision des subventions agricoles massives de la politique agricole commune (PAC).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *