Des bandits ont tué sept fidèles qui priaient dans deux mosquées, dont le chef d’un groupe d’auto défense villageois, dans la zone instable du nord nigérian, a annoncé la police de l’État de Kaduna.
Vendredi en début de soirée dans le district d’Ikara, une dizaine de membres de gangs criminels sont arrivés à motos et ont ouvert le feu sur des fidèles de la communauté Saya-Saya qui priaient dans une mosquée, tuant six d’entre eux, a indiqué le porte-parole de la police de l’État, Mansir Hassan, dans un communiqué publié samedi.
Les assaillants ont ensuite attaqué une autre mosquée dans un village voisin, où ils ont tué une personne et blessé trois autres, avant de voler quatre motos et disparaître dans la brousse, a-t-il ajouté.
Selon Abdulrahman Yusuf, le chef de la communauté Say-Saya, le chef du groupe d’autodéfense du village fait partie des personnes tuées.
« Nous pensons qu’il était la cible principale de l’attaque et que les bandits l’ont suivi jusqu’à la mosquée », a ajouté M. Yusuf, qui fait partie des fidèles rescapés de l’attaque. Kaduna est l’un des Etats du centre et du nord-ouest du Nigeria régulièrement ensanglantés des groupes de bandits qui attaquent les villages, tuent et kidnappent des habitants et incendient leurs maisons après les avoir pillées.
Les criminels visent régulièrement des mosquées et églises où ils enlèvent des fidèles pour obtenir de futures rançons ou pour venger leurs camarades tués ou arrêtés par des groupes d’autodéfense locaux qui les combattent.
Les autorités de Kaduna s’inquiètent d’un rapprochement croissant entre ces gangs et les groupes jihadistes qui combattent l’Etat depuis près de 15 ans pour le contrôle du nord-est.