Une enfant a été tuée et au moins deux autres personnes blessées samedi dans une frappe d’obus sur la ville de Tombouctou, ont indiqué les autorités et une source hospitalière.
Deux projectiles tirés par des « terroristes » ont frappé « le centre-ville de Tombouctou » et tué une fille de 11 ans, a affirmé à l’AFP un élu local, ajoutant qu’une enfant de 4 ans figurait parmi les blessés. « Samedi (…) à 17H30, des groupes terroristes armés (…) ont visé la ville de Tombouctou avec un obus qui est tombé près du marché », a confirmé l’armée, donnant elle un bilan de « quatre civils évacués à l’hôpital ».
« Nous confirmons la mort d’une petite fille », a indiqué une source hospitalière. Lundi, des responsables locaux ont expliqué à l’AFP que des islamistes faisaient le blocus de la ville depuis plusieurs jours. Plus tôt en août, un message sur les réseaux sociaux attribué au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affiliée à Al-Qaïda), affirmait que le groupe avait « déclaré la guerre » dans la région de Tombouctou.
La zone fait partie des premières grandes villes du nord du pays a être tombées sous le contrôle des rebelles touaregs, puis celui de combattants salafistes après une insurrection en 2012. En 2022, la force française Barkhane a quitté le Mali, laissant selon différents observateurs et experts un vide dans lequel se sont engouffrés les jihadistes. Les troupes des Nations Unies doivent quant à elles quitter leur base à Tombouctou d’ici fin 2023.
La mission de l’ONU pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) s’est déjà retirée de deux bases près de Tombouctou: Ber et Goundam, remettant les positions aux autorités maliennes. Cependant, une grande partie du territoire national échappe au contrôle du gouvernement.