Deux frères de même sang, Ousmane Th. et Serigne Th. ont comparu ce mercredi 19 juillet devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre des faits d’organisation d’émigration clandestine. Pour ces motifs, ils sont condamnés à 2 ans de prison dont 6 mois ferme.
L’émigration clandestine des jeunes domine l’actualité nationale et internationale. Il est difficile de donner le nombre de personnes qui ont perdu la vie dans l’océan ou dans le désert. Malgré cela, les passeurs qui y trouvent leur compte ne cessent de l’encourager et de pousser les jeunes à braver l’océan au péril de leurs vies. C’est le cas de ces deux frères qui ont été arrêtés à Bargny dans une maison en pleine préparation d’embarquement avec 13 candidats. Ils voulaient convoyer les candidats en Espagne en passant par la mer. Arrêtés, ils ont nié les faits qui leur sont reprochés en alléguant qu’ils travaillent pour le compte d’un certain Maodo établi en Espagne. Un argumentaire qui n’a pas convaincu les limiers. C’est ainsi qu’ils ont été placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Jugé ce mercredi 19 juillet 2023 devant le prétoire du tribunal des flagrants délits de Dakar pour des faits d’organisation d’émigration Clandestine. A la barre, ils ont persisté dans leur dénégation. Interrogé en premier, Ousmane Th. a nié les faits en soutenant avoir agi sous les ordres du nommé Maodo. « Ils nous a mis en rapport avec des personnes et j’ai encaissé l’argent que je devais lui remettre en retour. Je n’ai même pas vu la pirogue », se dédouane-t-il. Quant à son acolyte Serigne qui l’aidait dans l’accueil des candidats, il souligne qu’ils n’ont rien à voir avec cette histoire. « je l’aidais dans le travail. Le patron se trouve en Espagne. C’est la première fois que j’amène des gens en Espagne », dit-il. Le représentant du ministère public a requis une application de la loi. Du côté de la défense, le conseil des prévenus a souligné qu’il y a un commencement d’exécution dans lequel le tribunal doit s’apesentir. Il laisse entendre que ses clients ont fait savoir qu’ils n’ont jamais vu de pirogue. Pour la robe noire, c’est le commencement de l’exécution qu’on devait voir avant de solliciter une application extrêmement bienveillante de la loi pénale. Finalement, le tribunal après en avoir délibéré conformément à la loi a déclaré les mis en cause coupable et les condamne à 2 ans dont 6 mois de prison ferme.