DPG: L’intégralité de la déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba, (Partie 2)

Mieux, le Gouvernement va formuler un nouveau programme multisectoriel de lutte contre les inondations 2023-2033 après la finalisation des travaux d’évaluation du programme décennal 2012-2022.
Les travaux de restructuration du système de drainage des eaux pluviales du bassin versant de la Zone de Captage d’un coût de 16 milliards vont démarrer, de même que le Projet intégré de sécurité de l’eau et d’assainissement avec une dotation de 5,7 milliards en 2023 qui impactera Koumpentoum, Goudiry, Ourossogui, Kanel et Ranérou. À travers ces différents programmes, le Gouvernement entend porter le taux d’accès à l’assainissement à 72% en milieu urbain et 59% en milieu rural.
Enfin, les travaux d’assainissement des eaux usées du PEAMIR contribueront à améliorer le cadre de vie des populations de Gandiaye, Nioro du Rip, Guiguinéo, Koungheul, Malem Hodar, Diourbel, Birkilane. Il en sera de même à Pikine-est, Rufisque, Cambérène, Touba, Matam, et Tambacounda.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
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L’accès à un logement décent reste aussi au coeur des préoccupations gouvernementales, parce que le Président de la République en porte la vision.
Le projet des 100 mille logements est une des composantes du Programme « Zéro bidonville », une initiative au coeur du dispositif opérationnel de la nouvelle politique de l’habitat du Gouvernement. Il connait un début d’exécution satisfaisant avec le démarrage des aménagements, des constructions, du développement de l’écosystème de la construction. Les premiers lots seront livrés avant le 31 décembre 2023.
Les prix des loyers avaient continué de connaître une poussée inflationniste qui affecte considérablement les revenus des ménages et qui anéantit les efforts faits pour accroître le pouvoir d’achat des Sénégalais. Les concertations contre la vie chère vont aussi permettre de réduire les prix des loyers des locaux à usage d’habitation, soulageant du coup, les budgets des ménages d’une charge jusqu’ici pesante et incompressible.
Mieux encore, la mise en oeuvre du Plan national d’aménagement et de développement territorial et l’application de la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable des territoires permettront à notre pays de renouer avec la prospective territoriale.
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Le Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal rural (PACASEN- Rural), financé à hauteur de 352 milliards sur la période 2023-2027 par l’État et les partenaires au développement, sera suivi avec diligence dans le but d’améliorer le bien-être des populations par l’accès universel aux services publics de base, notamment. L’espace urbain fera l’objet d’une gestion rationnelle pour lutter contre le désordre de l’occupation spatiale. De même, la gestion des ordures ménagères sera mieux prise en charge.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
S’agissant de notre jeunesse, la prise en compte de ses préoccupations et la préparation de son avenir traduisent la volonté du Gouvernement d’être à l’écoute des populations. En effet, ce dernier entend libérer le potentiel de la jeunesse de notre pays.
La jeunesse sénégalaise, consciente et exigeante, est un atout lorsque toutes ses potentialités sont valorisées à travers sa réelle implication dans le développement de la société. Sous ce rapport, le Gouvernement va développer une synergie positive dans le but de mieux impliquer toute la jeunesse et chaque jeune dans l’entreprenariat et la création d’emplois, la valorisation de notre
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culture, la protection de notre environnement, le renforcement de la cohésion sociale.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
L’impossibilité de trouver du travail est souvent perçu, à tout âge, un drame personnel et familial. C’est pourquoi, le développement de l’emploi doit être notre combat commun. Les Sénégalais s’attendent à nous voir travailler ensemble pour le gagner. Augmenter l’emploi suppose à la fois des créations d’entreprises notamment manufacturières et améliorer les compétences techniques de nos jeunes concitoyens.
L’emploi et l’auto-emploi des jeunes font partie des préoccupations majeures que le Président de la République Macky Sall nous a demandées de prendre à bras-le-corps. C’est pourquoi le Gouvernement fait de la qualification professionnelle et de l’accès à l’emploi une priorité, en particulier dans les banlieues et les zones rurales.
Le Gouvernement continuera donc la mise en oeuvre des politiques de jeunesse conçues par le Chef de l’État Macky Sall, en termes d’éducation, de formation aux métiers, à l’image du 3FPT qui a pris en charge la formation professionnelle et technique des jeunes pour un montant cumulé de 167 milliards
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entre 2015 et 2022. Pour 2023, un montant de 30 milliards est inscrit au budget.
Pour les emplois de base, occupés souvent aujourd’hui par des personnes n’ayant pas bénéficié d’une qualification suffisante, le Gouvernement va lancer un vaste dispositif de certification professionnelle, visant à accroitre le niveau des savoir-faire et à aider au passage vers l’économie formelle. Ce dispositif visera de très nombreuses professions : transports, beauté, bâtiment, tourisme, des métiers de bouche, de la sécurité, etc. Il s’agira de mettre en place un système de formation par l’apprentissage, en partenariat avec les entreprises, en vue de faciliter la reconnaissance des compétences acquises par le marché du travail.
Il a paru au Gouvernement que rien ne serait, en réalité, plus justifié que de redynamiser le secteur privé et assurer son redéploiement dans les secteurs primaire et secondaire pour créer des emplois au profit de nos jeunes. À cet effet, l’impact de la DER/FJ sera renforcé afin de permettre aux jeunes de créer davantage d’activités génératrices de revenus.
La DER/FJ a créé, depuis 2018, plus de 100 mille emplois directs et de 200 mille emplois indirects. Elle va continuer, en plus du nano-crédit et de l’autonomisation, ses actions de financement des projets structurants. La DER/FJ va renforcer l’entrepreneuriat
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dans les chaines de valeur agricoles et artisanales, notamment avec des programmes de renouvellement des camions frigorifiques, de financement des boulangeries, de renouvellement du matériel agricole motorisé et de mise à disposition d’engrais et de semences certifiées.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Les jeunes de notre pays sont les garants de la perpétuation de notre culture et de nos modes d’expression culturelle. Le Gouvernement les accompagnera à travers la valorisation de notre patrimoine historique et la matérialisation de la volonté politique du Président de la République de doter notre pays d’infrastructures culturelles ayant un fort impact mémoriel et économique. C’est le cas du Mémorial Joola qui sera réceptionné avec des équipements et des contenus muséographiques de référence.
Le secteur créatif constitue un gisement important pour l’emploi et la création de richesses. Il constitue également un facteur de préservation de la diversité culturelle et de la promotion de la culture sénégalaise. Le Gouvernement va structurer l’écosystème des industries culturelles et créatives par la mise en oeuvre d’incubateurs de projets, notamment dans le domaine de la culture urbaine.
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Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le sport des jeunes constitue une des priorités majeures dans le programme de développement de notre pays. Dans le but d’accroître le prestige et l’image du pays, les participations aux compétitions internationales seront davantage considérées. C’est ainsi que le Gouvernement entend maintenir la dynamique de performance du sport sénégalais, en l’amplifiant.
Mieux, il va favoriser les emplois sportifs et développer les emplois dans le sport à travers la professionnalisation et l’organisation de grands évènements. Dans le même temps, la modernisation des infrastructures sportives sera consolidée, l’offre sportive sera diversifiée et sa qualité améliorée.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Comme vous le savez, la jeunesse de notre pays, comme celle du monde, est très sensible à l’environnement, car elle est consciente que son avenir sur la planète est en jeu. Un nouveau modèle de développement économique doit tenir compte, bien plus que par le passé, de la préoccupation de défense et de protection de l’environnement.
C’est ainsi que le Centre de suivi écologique, entité accréditée dispose d’un fonds de 7 milliards, financé par le fonds vert climat pour les porteurs de projets verts. Le BRT, du fait de son label
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de protection de l’environnement dispose d’un financement vert de 37 milliards de francs.
Le PSE met la question environnementale au centre de sa stratégie de développement, par la promotion des cultures moins consommatrices en énergie et en eau, mais aussi par l’imposition aux sociétés extractives de cahiers des charges exigeants sur la remise en état de leurs zones d’activité.
Le Gouvernement mettra davantage de cohérence dans sa politique climatique dans le but de renforcer la protection de nos écosystèmes environnementaux, avec une stratégie particulière de protection des milieux marins, surtout dans un contexte d’exploitation du pétrole et du gaz offshore. Dans le cadre de l’emploi des jeunes, il est prévu pour le Ministère de l’Environnement du Développement durable et de la Transition écologique sur la période de 2021-2024, un montant de 28 milliards de francs.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
L’ambition du Gouvernement, le désir du Chef de l’État est de maintenir et consolider la cohésion sociale de notre pays. C’est une condition de la démocratie et une exigence de notre marche vers l’émergence. Cette cohésion sociale tire ses racines du plus
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profond de notre histoire et de notre héritage, elle doit être préservée à chaque instant.
Nos compatriotes ont clairement exprimé leur attachement à la paix et à la démocratie. Il nous incombe de ne pas les décevoir. La tâche qui est devant nous est immense ; la division entre Sénégalais serait un handicap insurmontable.
Les jeunes de notre pays seront le ciment de la construction et du renforcement de la cohésion sociale. Ils sont amenés à jouer un rôle prépondérant dans la vie de la nation. Le Gouvernement mettra en place un cadre favorable à l’émergence d’une jeunesse résiliente et responsable qui s’investit pleinement dans la construction de notre pays, dans la paix et la stabilité.
Si l’on veut mener à bien les réformes importantes pour notre avenir, nous ne devons pas apprendre aux jeunes à cultiver des divisions. Nous devons nous rassembler autour de l’essentiel. Il nous faut marcher ensemble, la main dans la main. Quoi que puissent être nos opinions et nos divergences politiques, tout ce que nos concitoyens souhaitent, c’est que les « choses marchent » ; que l’économie se développe, que les entreprises prospèrent, que des emplois se créent, que les jeunes travaillent et que tout le monde puisse s’épanouir. Nous devons tous y travailler quelle que soit notre appartenance sociale, politique ou religieuse.
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Partout, et tout d’abord dans les écoles et les quartiers, les valeurs du Sénégal seront promues pour vulgariser l’esprit de tolérance, les principes démocratiques du vivre ensemble. Naturellement, la jeunesse de notre pays est sensible à l’exemplarité. Dès lors, le Gouvernement appelle tous les acteurs de référence de la vie politique, économique, sociale et culturelle à donner l’exemple d’un comportement éthique dans les domaines du respect de l’ordre constitutionnel et dans celui de la confrontation pacifique des idées.
La politique que le Gouvernement vous propose, conformément aux instructions du Président de la République Macky Sall, est celle du progrès économique et social, dans la paix et la stabilité. Elle doit s’appuyer sur l’ensemble des forces vives de la nation. Notre méthode sera celle de la concertation et du dialogue avec tous. Le Gouvernement prendra toute sa part dans cette démarche exigeante. J’ai demandé à tout le Gouvernement et à chacun des ministres d’être constamment à l’écoute de la représentation nationale et des populations, surtout les jeunes.
Le Sénégal dont nous rêvons, c’est le Sénégal que nous construirons ensemble avec notre jeunesse. Pour réaliser nos ambitions, conformément aux instructions du Chef de l’État Macky Sall, nous proposons aux jeunes et nous proposons à l’ensemble des Sénégalais, la promotion de notre modèle de
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dialogue social solidement ancré dans le consensus et le sens des responsabilités.
Dans cette perspective, le Gouvernement est disposé à écouter, à dialoguer et à bâtir des consensus. Il ouvrira, chaque fois que de besoin, des concertations avec tous les acteurs de la vie économique et sociale. Dans le cadre de ces concertations permanentes, toutes les questions pourront être abordées et résolues pour libérer notre potentiel, notre créativité et nos talents dans tous les domaines de la vie de notre chère nation.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mesdames, Messieurs,
III. LE GOUVERNEMENT DE COMBAT SERA DONC UN GOUVERNEMENT DE CONSOLIDATION, UN GOUVERNEMENT À L’ÉCOUTE DES POPULATIONS. IL SERA ENFIN UN GOUVERNEMENT RÉSOLUMENT ENGAGÉ VERS L’ÉMERGENCE.
À ce titre, il se fera fort de restaurer et accentuer la dynamique de croissance. Les crises internationales ont fini de convaincre les plus sceptiques que nous vivons dans un monde
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profondément interdépendant. En réalité, le Sénégal, à l’instar des autres pays du monde a fait face, simultanément, à quatre crises combinées : crise sanitaire, crise économique, crise énergétique et crise climatique. Ces crises, d’origine externe, sont autant de défis pour le Gouvernement, dont le rôle de protection des citoyens et des entreprises a été sollicité à un niveau jamais égalé. Le Président de la République Macky Sall, a déployé des efforts exceptionnels pour soutenir les populations et maintenir l’activité économique durant les crises.
À présent, l’économie nationale a besoin d’un regain de dynamisme. Dès lors, une tâche historique de progrès attend le nouveau Gouvernement. Il est vrai que beaucoup a été fait. Je dirai que je suis parfaitement conscient de l’oeuvre immense qui a été accomplie. Mais ces efforts ne doivent pas masquer l’ampleur des réformes que le pays espère et que nous allons entreprendre avec vous. Au lieu de se complaire dans l’autosatisfaction, le Gouvernement dont j’ai l’honneur de coordonner l’action, est résolument tourné vers la recherche du mieux au profit des Sénégalais.
Au demeurant, l’ensemble des réformes envisagées seront évaluées et intégrées dans la nouvelle version du PSE. Car, en vérité, au moment de la conception du Plan Sénégal émergent que nous implémentons depuis bientôt 10 ans, il avait été fait,
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volontairement, abstraction des découvertes pétrolières qui venaient d’être effectuées.
Maintenant que l’exploitation pétrolière et gazière va entrer dans sa phase active de production, le moment est venu de prendre en considération, dans une démarche prospective et inclusive, l’impact direct et indirect de ces ressources sur notre économie et donc sur le PSE qui constitue le référentiel unique de nos politiques publiques et le cadre d’action du Gouvernement à l’horizon 2035. Cette adaptation notable du Plan Sénégal émergent est d’autant plus nécessaire que les crises et les mutations notées aux niveaux sous-régional et international ne sont pas sans effet sur la réalité économique et sociale interne de notre pays.
Pour prendre en compte l’ensemble de ces changements majeurs, mais aussi procéder à une évaluation d’étape, il est primordial d’actualiser le PSE, de l’adapter aux circonstances nouvelles et de le réorienter pour qu’il continue d’être cette boussole qui nous permet de naviguer, d’avancer et surtout, de tenir le cap, conformément à la vision ambitieuse d’émergence proposée et portée par le Président de la République Macky Sall.
Aussi, le Gouvernement va-t-il procéder à la réécriture du Plan Sénégal émergent. La nouvelle version du PSE sera finalisée au courant du premier semestre de l’année 2023. Et comme pour la
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version de base, l’ensemble des acteurs : administrations, universités, société civile, patronat, syndicats, partis politiques, ainsi que les partenaires au développement seront impliqués. Ce projet sera présenté à l’Assemblée Nationale. Les ressources nécessaires au financement de la phase 3 seront intégralement mobilisées.
Pour renouer avec une croissance forte et constante, le Gouvernement va générer une marge de manoeuvre budgétaire significative, renforcer le développement du secteur privé et faire profiter davantage notre économie du rayonnement du Sénégal sur la scène internationale.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le premier facteur qui va conforter le Gouvernement dans son engagement résolu vers l’émergence est l’amélioration de la gestion des finances publiques, dans le but de renforcer notre système économique et asseoir les bases d’une croissance soutenue. Dans ce cadre, la volonté du Gouvernement est de dégager, sans tarder, des marges de manoeuvre budgétaires fortes permettant de réaliser une croissance économique plus robuste. C’est, pour nous, une priorité absolue. Le Gouvernement est déjà à pied d’oeuvre pour vous proposer une
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série de projets de réforme pour améliorer la gestion budgétaire et fiscale.
La maîtrise des dépenses publiques s’impose car tout alourdissement de la dette publique affectera notre croissance économique. C’est ainsi que le Gouvernement va continuer sa politique d’optimisation de la dépense publique, à travers, principalement, la réduction de son train de vie et la rationalisation de son mode de gestion. Dans ce cadre, des économies substantielles ont déjà été réalisées sur certaines dépenses, telles que les charges en téléphone, logements conventionnés et véhicules. Le Président de la République Macky Sall m’a donné instruction de poursuivre cette rationalisation pour augmenter les marges de manoeuvre budgétaires de l’État.
En outre, il est nécessaire d’accroître la qualité de la dépense. En effet, il est vital que le Gouvernement élimine certaines dépenses publiques, rende les prestations de services plus efficaces et réaffecte les ressources publiques à des usages plus productifs.
Aux ministres et directeurs généraux, je ne donnerai qu’une consigne : ne dépensez pas plus, dépensez mieux !
Toujours dans le cadre de la continuation de l’assainissement budgétaire, la dette publique sera stabilisée. Notre pays continue de bénéficier de la confiance de la communauté financière
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internationale. Il présente un profil de risque modéré, grâce à une gestion prudente de son endettement, notamment. Le Gouvernement a reçu mandat du Président de la République Macky Sall, de poursuivre sa politique prudentielle d’endettement privilégiant le recours aux emprunts concessionnels.
La création de marges budgétaires importantes passe aussi par une mobilisation accrue des ressources intérieures. C’est ainsi que le Gouvernement va accélérer la mise en oeuvre de la stratégie des recettes à moyen terme qui fédère et coordonne l’action des services de l’État pour une mobilisation efficiente des ressources publiques et finaliser les réformes des administrations fiscale et douanière, notamment par l’atteinte de la maturité digitale dès 2023.
En outre, le Gouvernement va initier une réforme en profondeur de notre système fiscal. Dix ans après la dernière réforme fiscale, l’heure est venue de procéder à l’évaluation et d’adapter le Code général des impôts aux enjeux de l’heure. De larges concertations seront ouvertes, dans une démarche inclusive, pour associer l’ensemble des partenaires à la réflexion et à l’incubation de ce qui sera le nouveau dispositif fiscal.
Par ailleurs, conformément aux engagements du Président de la République Macky Sall, le Gouvernement travaillera à mobiliser davantage de financements extérieurs en les alignant sur les
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politiques nationales de développement et en veillant à la viabilité de nos finances publiques.
Enfin, le Gouvernement va réadapter les instruments de mesure et de prospective. Ainsi, dès le début de l’année 2023, il sera procédé, conformément aux standards statistiques, au changement de l’année de base des comptes nationaux. Le « rebasing » permettra de remplacer la base référentielle 2014, afin de refléter au mieux la structure actuelle de l’économie et le niveau du produit intérieur et de ses composantes.
En outre, le 5e recensement général de la population et de l’habitat sera effectué en 2023, afin que tous les projets et programmes sociaux annoncés par le Gouvernement soient mieux éclairés par un système d’information moderne et fiable. Il sera établi un diagnostic exhaustif du volume, de l’état et de la structure de la population résidant sur le territoire national, ainsi que des flux migratoires. Le recensement permettra également de renseigner les indicateurs pour le suivi et l’évaluation du PSE, de la capture du dividende démographique, ainsi que l’évaluation des projets et programmes de développement.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le deuxième élément qui va renforcer l’engagement résolu du Gouvernement vers l’émergence et permettre à notre économie
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de renouer avec la croissance, consiste à consolider le développement du secteur privé et favoriser la vitalité de nos entreprises.
L’effort entrepris, à ce sujet, par le Gouvernement précédent sera continué et accru. La stratégie de développement du secteur privé a été élaborée dans une démarche participative et inclusive. Elle sera adossée à une loi d’orientation en cours d’élaboration. Nous allons poursuivre la profonde transformation structurelle de notre économie voulue par le Président de la République Macky Sall et engagée à travers le Plan Sénégal émergent.
Le Gouvernement va accroître les infrastructures pour relancer la dynamique de l’économie et générer des emplois. Au fait, des infrastructures de qualité représentent un avantage compétitif décisif pour l’économie. La construction de routes, de voies ferrées ainsi que des équipements de production, de réseaux de distribution d’énergie et d’eau est une base importante pour notre développement. Le Gouvernement continuera la tâche entreprise dans ces domaines.
La modernisation des infrastructures routières et ferroviaires exigera un service de transport adapté à la nouvelle plateforme infrastructurelle. Dans ce cadre, il sera mis en place un programme de restructuration du réseau de transport urbain et semi-urbain, avec le renouvellement des parcs automobiles,
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notamment les taxis et les gros porteurs, en conformité avec la redéfinition de l’organisation et du fonctionnement du CETUD (le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar).
Le Gouvernement veillera particulièrement à ce que les infrastructures soient mieux gérées pour en garantir la pérennité. Nous savons tous que, lorsqu’elles sont bien entretenues, les infrastructures ont des effets importants et positifs sur la croissance et la réduction de la pauvreté, et procurent des avantages budgétaires et économiques indéniables à long terme.
Il va de soi que les infrastructures portuaires occupent une position particulière, eu égard à la situation géographique de notre pays. Elles seront rénovées et leurs capacités accrues. Pour le reste, la modernisation des processus et des procédures est une nécessité pour améliorer la performance et la compétitivité du port de Dakar. Mais, l’amélioration de la qualité des services au niveau de Dakar ne peut être assurée que par la mise en service des nouveaux ports.
Le port du futur à Ndayane et le port minéralier et vraquier de Bargny-Sendou seront rendus opérationnels, respectivement en 2023 et 2024, pour décongestionner le port de Dakar. L’ambition est de développer le transport maritime et hisser notre pays à l’échelle des meilleurs standards internationaux. Toutefois, le nécessaire développement des capacités portuaires du Sénégal
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doit être accompagné d’études d’impact rigoureuses afin de ne pas causer des dommages irréversibles à l’environnement, et en particulier, ne pas aggraver l’érosion côtière.
En définitive, ce développement doit reposer sur une stratégie cohérente et pertinente qui prend en compte toutes les problématiques inhérentes à la mise en place d’un hub portuaire au Sénégal. C’est le lieu de rappeler que le Sénégal est un pays maritime et que nous devons nous approprier ce destin lié à cette posture géographique pleine d’opportunités, à travers une politique maritime globale et cohérente qui prend en compte toutes les dimensions de ce secteur à fort potentiel de croissance et d’emploi pour les jeunes. En effet, la pêche, les activités portuaires, la construction navale, le tourisme balnéaire, les sports nautiques comportent des niches importantes en matière d’emploi des jeunes.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le troisième facteur de consolidation de l’engagement résolu du Gouvernement vers l’émergence consiste à soutenir les entreprises nationales et la production locale.
À ce propos, le numérique constitue une grande opportunité à saisir, les start-ups, de véritables vecteurs de développement, à soutenir. Dès lors, j’entends poursuivre et améliorer l’oeuvre déjà
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accomplie par le Gouvernement précédent dans le domaine de l’économie numérique. En réalité, pour bâtir une économie plus résiliente, créer des emplois et faire croître la classe moyenne, notre pays devra prendre des mesures fermes et audacieuses afin de soutenir le développement de l’économie numérique. En effet, le numérique présente d’innombrables opportunités dans tous les secteurs de la vie économique et sociale, que notre pays doit saisir.
Le Président de la République Macky Sall a manifesté sa ferme volonté de promouvoir la créativité, l’innovation, l’utilisation des technologies numériques. C’est ainsi que, sur proposition du Gouvernement, votre auguste Assemblée avait voté, en 2020, la loi relative à la création et à la promotion des startups. La mise en place du cadre réglementaire sera accélérée suivie de sa mise en oeuvre.
Le développement de l’entreprise et de la production locales passe aussi et surtout par la promotion de l’industrialisation qui sera renforcée dans le cadre du démarrage de l’Agropole Sud et de la seconde phase du projet de plateforme industrielle. Le Président de la République Macky Sall, considère que l’industrie sera la base économique et le fer de lance de notre politique de développement, d’autant plus que la demande de produits industriels augmente sans cesse dans notre pays et au
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niveau mondial. C’est ainsi que le développement de l’industrie de base sera l’épine dorsale du programme économique du nouveau Gouvernement.
Au surplus, le développement de l’entreprise et de la production locales reste une condition essentielle pour atteindre la souveraineté alimentaire. Le Gouvernement entend maintenir le cap pour concrétiser la vision du Président de la République Macky Sall dans le domaine de la souveraineté alimentaire, notamment à travers la diversification et la modernisation de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
La stratégie nationale de souveraineté alimentaire connaîtra son début d’exécution en 2023. Elle permettra d’accélérer la marche vers la réalisation de la souveraineté alimentaire. Le projet de deuxième recensement national de l’Agriculture fournira des données agropastorales, alimentaires et nutritionnelles fiables et à jour.
Dans le domaine agricole, le Gouvernement a reçu mandat de sécuriser la base productive et de développer les infrastructures rurales pour renforcer les productions qui ont permis de couvrir nos besoins en céréales de 93% et en riz de 63%. En effet, de 405 824 tonnes de riz paddy en 2012, la production est passée à 1 326 761 tonnes en 2021, alors que la production des fruits et légumes a atteint 1 583 661 tonnes.
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KLe Gouvernement va augmenter les investissements agricoles. En ce sens, l’accent sera particulièrement mis sur la consolidation des acquis de la filière riz pour atteindre l’autosuffisance, la diversification et le développement des cultures céréalières et de la filière horticole, l’amélioration de la compétitivité de l’arachide, la poursuite des actions d’aménagements hydro-agricoles.
En 2023, le Gouvernement va aménager une superficie de 3 709 hectares, à travers le Projet de développement rural de Savoigne, le Projet de développement inclusif et durable de l’agrobusiness (PDIDAS), le Projet de production de riz irrigué dans la vallée du fleuve Sénégal, le Projet d’appui aux exploitations familiales à Matam.
La SAED mettra en valeur une superficie de 150 millions d’hectares dont : 110 600 hectares en riz pour une production de 749 175 tonnes de paddy, 3 466 hectares pour 103 980 tonnes de tomates, 9 883 hectares pour 246 875 tonnes d’oignon, 3 050 hectares pour 97 600 tonnes de pommes de terre, 3 500 hectares pour 66 mille tonnes de patate douce.
La SODAGRI, à travers le Projet régional irrigation dans le Sahel va élaborer 10 plans d’occupation et d’affectation des sols complémentaires au niveau des régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor. A travers le Projet de développement agricole en tiers sud, elle va réaliser des travaux d’aménagement des basfonds de
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620 hectares, dès le début du mois de janvier 2023 pour une durée de 6 mois.
Grâce à la réalisation de ces projets, la SODAGRI pourra en 2023 accompagner la mise en valeur de 250 mille hectares de riz, poursuivre la diversification avec l’accompagnement de 60 mille hectares de maïs et 500 hectares de fonio.
Pour la filière lait, la production annuelle est passée de 184 millions de litres en 2012 à 283 millions en 2021 tandis que la production de viande de volaille ressort à 1 263 tonnes en 2021 contre 548 tonnes en 2012. À ce sujet, l’accès aux ressources génétiques de qualité sera renforcé. En ce qui concerne la filière bétail-viande, l’amélioration de la productivité pondérale et numérique du bétail sera accentuée. À propos de la filière cuirs et peaux, l’achat de matériel et d’équipement de cordonnerie-maroquinerie, la construction d’une tannerie et la formation des acteurs en tannage moderne seront réalisés. Ces démarches seront complétées par l’organisation de ces filières et la modernisation des équipements de transformation.
La pêche continue d’occuper une place dans le PSE avec des exportations en volume de 270 603 tonnes et en valeur de 250 milliards de francs. Quant à la production aquacole, elle s’établit en 2021 à 1 236,5 tonnes. Ces résultats seront consolidés grâce à la modernisation et la mise aux normes de
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plusieurs infrastructures d’appui à la production et à la transformation.
Notre pays dispose d’atouts majeurs que nous devons davantage mettre en valeur pour nous doter d’un secteur primaire puissant et compétitif. Toutefois, nous ne résoudrons pas nos problèmes, notamment en vue de la souveraineté alimentaire, sans de profonds changements dans nos habitudes et nos mentalités. C’est pourquoi, un accent particulier sera mis sur la valorisation de nos produits à travers la promotion du « consommer local ».
Par ailleurs, le développement de l’entreprise et l’éclosion d’un secteur privé passent par la promotion de l’artisanat et la restructuration du secteur informel qui sont de véritables facteurs de croissance et d’inclusion sociale. La restructuration du secteur informel va créer des emplois, dans la dynamique de la transformation structurelle de l’économie induite par le PSE. L’artisanat, en plus de valoriser notre savoir-faire traditionnel, se présente comme une alternative à la déscolarisation, au désoeuvrement des jeunes, au chômage. Il contribue à la création d’emplois et au renforcement de l’entrepreneuriat au Sénégal.
C’est dire que le combat contre le chômage, le sous-emploi et l’exclusion est la première des urgences. C’est celle à laquelle le Chef de l’État attache le plus grand prix. La création en 2020 du
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Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel n’est pas anodine. Sur instruction du Président de la République Macky Sall, le Gouvernement va réactualiser la Stratégie nationale de développement de l’artisanat. Cette stratégie vise à renforcer l’organisation et les compétences techniques des acteurs afin d’améliorer la productivité et la compétitivité des entreprises artisanales.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
L’éclosion d’un secteur privé puissant et la restauration d’une croissance durable sont largement tributaires aussi de l’accès au financement.
Dans la perspective du financement du programme des 100 mille logements sociaux et de la constitution progressive des fonds de bonification et intergénérationnel issus des recettes pétrolières, l’État du Sénégal a une occasion historique de se doter d’une grande banque publique pour une meilleure inclusion financière. Le Gouvernement va donc vous proposer la création d’une grande holding bancaire pour appuyer le développement de nos entreprises. Cet établissement va intégrer l’ensemble du portefeuille bancaire de l’État et consolider ses actifs. Il sera assez robuste pour contribuer de façon substantielle au financement des champions locaux ainsi que des PME/PMI.
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La mise en place d’une holding bancaire à capitaux sénégalais renforcera le niveau d’inclusion financière dans le pays, en particulier des couches visées par les filets sociaux, fera de notre pays une place financière forte de la zone UMOA et contribuera à la restauration de la souveraineté du pays à travers un renforcement de la compétitivité de nos entreprises.
Sous ce même registre, le Gouvernement s’emploiera à mettre en oeuvre sa Stratégie nationale d’inclusion financière 2022-2026 validée en janvier 2022 par Président de la République afin d’assurer un meilleur accès et une utilisation adéquate de services et produits financiers adaptés aux besoins des populations adultes et des entreprises.
L’enquête sur la situation de référence de l’inclusion financière au Sénégal avait fait ressortir que plus de 50% des ménages et 35% des entreprises au Sénégal n’ont pas accès aux services financiers.
Avec comme principales cibles les populations rurales, les femmes, les jeunes et les micros, petites et moyennes entreprises, la mise en oeuvre effective de la Stratégie nationale d’inclusion financière permettra d’atteindre sur un horizon de 5 ans un taux d’inclusion de 65% des adultes et de 90% des entreprises.
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L’économie sociale et solidaire est un facteur d’inclusion financière et de création d’emplois durables. Elle mérite, de ce fait, une attention toute particulière. J’engage le Gouvernement à accompagner ce secteur, porteur d’un modèle de développement harmonieux et intégral, de le soutenir davantage dans une dynamique de structuration, d’organisation et d’expansion. Aussi, le Gouvernement va-t-il renforcer les actions de promotion et de valorisation de cette forme d’entreprendre séculaire et bien ancrée dans nos traditions.
Le Gouvernement s’engage aussi à financer l’entrepreneuriat, autrement. Il va davantage renforcer le tissu entrepreneurial, concourant à l’atteinte des objectifs de croissance inclusive et de création massive d’emplois viables. L’assistance technique, la formalisation et l’adoption de technologies seront renforcées par le biais du fonds à frais partagés, la formation du 3FPT. L’accès au financement des jeunes entrepreneurs sera consolidé grâce au concours du mécanisme de garantie du FONGIP, de l’appui à l’autonomisation de la DER/FJ, du FONSIS et des subventions de contrepartie de l’ADEPME.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
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C’est avec le même souci de regarder vers l’avenir que j’en viens à l’ère nouvelle qui s’ouvre devant nous, celle de la production du pétrole et du gaz dans notre cher pays. Il s’agit là, d’une opportunité énorme pour notre économie, notre secteur privé, nos entreprises et les travailleurs. Là encore, il nous revient de dessiner les contours du Sénégal de demain, en organisant le supplément de croissance autour de la production des hydrocarbures et une équitable répartition de ses fruits.
La politique énergétique qui est en train d’être mise en oeuvre se fonde sur la vision que le Chef de l’État Macky Sall, a déclinée dans le PSE. C’est ainsi que des chantiers d’envergure sont en cours, des résultats importants notés et des perspectives crédibles sont envisagées. Le développement des projets en lien avec les découvertes avance à grands pas. Le projet Sangomar est à 67% de taux de réalisation ; la date du first oil est prévue à la fin de l’année 2023. Le projet GTA a un taux de progression de 83% à fin août 2022 ; le first gas est prévu au début de l’année 2024.
Par ailleurs, le dispositif d’approvisionnement en produits pétroliers sera davantage sécurisé, à travers l’augmentation de nos capacités de raffinage, de stockage et de distribution de produits pétroliers. En outre, le Réseau gazier du Sénégal qui constitue l’infrastructure nationale de transport terrestre du gaz
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local a été créé en 2019 avec le concours du FONSIS, de la SENELEC et de PETROSEN.
Avec notre entrée dans le cercle des pays producteurs de pétrole et du gaz, notre système d’offre d’électricité sera renforcé à travers le développement de projets de centrales avec des sources diversifiées, à l’effet de sécuriser la disponibilité de la fourniture électrique mais également de baisser les coûts. De nouvelles unités de production utilisant le gaz local seront construites pour assurer la sécurité énergétique.
De même, les réseaux de transport seront renforcés pour assurer le maillage du pays et résorber le déséquilibre en matière d’accès à l’électricité notamment, en milieu rural. L’accès de tous les Sénégalais à une énergie fiable et à moindre coût reste pour le Gouvernement un objectif de premier ordre. Enfin, la promotion de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables sera renforcée.
Au-delà de la rente des hydrocarbures, l’avantage comparatif dont va tirer profit notre pays est le développement de l’écosystème du pétrole et du gaz ainsi que la promotion du contenu local, gages d’une participation équitable des entreprises et de la main d’oeuvre nationales dans l’exploitation de nos ressources.
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Le développement du contenu local va permettre d’accroitre la participation des investisseurs sénégalais dans le secteur avec pour effet, un accroissement de la valeur ajoutée dans l’économie nationale, ainsi que la création d’emplois locaux. Dès lors, le Gouvernement va favoriser l’utilisation des biens et des services nationaux, ainsi que de la main d’oeuvre locale dans la chaine de valeur pétrolière et gazière.
Le Président de la République a déjà institué un Fonds d’appui au développement du contenu local qui a pour objectif de renforcer les capacités des entreprises et des ressources humaines locales aux fins de les rendre compétitives sur le marché pétrolier et gazier. De même, le Fonds intergénérationnel qu’il a créé va réaliser des investissements au profit des générations futures et nous préparer déjà à l’après-pétrole.
Notre pays améliore sans cesse la gouvernance économique, notamment, à travers une meilleure gestion des systèmes de diffusion et de partage de l’information dans le secteur des mines et des hydrocarbures. Les avancées significatives dans ce domaine sont régulièrement saluées par l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE), à laquelle le Sénégal adhère depuis 2013.
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Enfin, la diplomatie sénégalaise constitue un véritable facteur de croissance de notre économie et un vecteur de l’engagement résolu du Gouvernement vers l’émergence. Ce dernier mettra la politique étrangère et la contribution des Sénégalais de l’extérieur au service de nos intérêts économiques, parce que justement, l’économie doit davantage profiter du rayonnement de notre pays sur la scène africaine et internationale.
Sur le plan bilatéral, le Gouvernement va diversifier les partenaires du Sénégal, conformément à la doctrine du partenariat « sans exclusive, ni exclusivité », dans le seul but d’attirer les investissements étrangers, créateurs d’emplois et de richesse partagée. Il travaillera à l’approfondissement de notre coopération avec les partenaires stratégiques traditionnels. Il explorera aussi des pistes de coopération avec les autres pays, tels que les pays émergents d’Asie, de l’Amérique latine et, naturellement, accentuer nos relations avec les autres pays africains. À ce propos, le redéploiement du chemin de fer permettra de mieux connecter le Sénégal au reste de la sous-région.
L’inauguration prochaine de la Maison des Nations Unies à Diamniadio va renforcer le statut de Dakar comme plateforme des activités onusiennes en Afrique de l’ouest et du centre.
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Au demeurant, la demande mondiale de tourisme a profondément évolué depuis les années 80 quand le Sénégal avait bâti sa politique touristique avec succès. À présent, l’offre mer/soleil n’intéresse que peu les nouvelles populations touristiques. Elle doit être complétée désormais par une stratégie axée davantage sur le tourisme vert, le tourisme de découverte, le tourisme patrimonial, historique, le tourisme culturel, gastronomique.
C’est pourquoi, le Gouvernement est chargé de mettre au point ces nouvelles prestations, repenser notre offre et développer de nouvelles compétences. Un plan touristique « Destination nouveau Sénégal » sera élaboré, à cet effet. Pour traduire ces orientations, je souhaite que les partenaires sociaux conduisent la réflexion en associant les professionnels, les universités et le système de formation professionnelle.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le Sénégal est l’un des principaux pays africains bénéficiaires des envois de fonds de ses ressortissants à l’étranger dont les flux représentent environ 10% du PIB. Ces derniers orientés essentiellement vers la prise en charge des dépenses sociales des familles restées au pays sont un vecteur de développement puissant pour stimuler notre économie.
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Le Gouvernement va améliorer la prise en charge des besoins des Sénégalais de la diaspora. La vision du Chef de l’État Macky Sall, à ce sujet sera matérialisée par le Plan d’orientation stratégique qui met en exergue la volonté de faire de nos concitoyens vivant à l’étranger, de véritables acteurs de développement. Le Gouvernement continuera d’aider à orienter les transferts de nos immigrés vers des investissements économiquement rentables. Il va aussi assurer une meilleure protection dans le pays d’installation et faciliter le rapatriement des corps de nos compatriotes décédés à l’étranger.
De nombreux compatriotes vivant à l’étranger ayant acquis des compétences et une expérience qui seraient précieuses pour notre pays, et qui aimeraient y revenir, ne le font pas, faute de conditions d’accueil satisfaisantes. Beaucoup souhaiteraient revenir comme entrepreneur, y compris dans le secteur agricole. C’est pourquoi le Gouvernement mettra en place un plan « Retour au pays, comme entrepreneur » visant spécifiquement les membres de la diaspora qui souhaitent créer leur propre entreprise.
CONCLUSION
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, Honorables Députés du peuple, Mesdames, Messieurs les Ministres,
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Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez, Mesdames, Messieurs,
Telle est la substance du programme de travail que le Gouvernement s’est déjà attelé à exécuter, sous la vision éclairée de Son Excellence, le Président de la République Macky Sall.
Le Gouvernement placé sous ma coordination privilégiera toujours le travail sur les activités superflues. Il ne se laissera pas distraire par les débats sans lendemain. Nous serons jugés sur les actes positifs que nous aurons posés dans l’intérêt du Sénégal et non sur les émotions négatives qu’on aura suscitées ou entretenues. En cas de profondes divergences, ne cherchez pas à avoir raison mais à être en paix comme nous l’enseignent les sages.
Nous devons bien communiquer avec nos compatriotes sur l’ensemble des questions dans le respect et la bienveillance. Par notre conduite exemplaire en tant que ministres parlementaires, élus locaux, représentants de l’Administration, nous contribuerons à élever le niveau de conscience républicaine et citoyenne dans notre pays.
La nation sénégalaise nous observe et attend de nous responsabilité, détermination et action. Il nous incombe par l’exemple, de créer les conditions de la réussite.
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À vous, distingués représentants du peuple qui constituez cette auguste Assemblée, au regard de vos qualités humaines et morales, je vous dis dans ce temple de la démocratie qui, depuis sa fondation le 20 août 1960, impose à ses membres d’être à la hauteur de leur mission, que le Gouvernement se présentera régulièrement pour rendre compte de l’avancement du programme de travail que je suis venu vous exposer aujourd’hui. Je vous exhorte également députés de la majorité, de l’opposition comme non-inscrits, à exercer pleinement votre mission de contrôle de l’action gouvernementale, de façon consciente et responsable, professionnelle et éthique, dans le respect et la bienveillance.
Le Gouvernement qui porte cette mission, sous l’autorité du Président de la République Macky Sall, est constitué d’hommes et de femmes de très grande qualité qui ont à coeur de travailler pour le bien et l’intérêt du Sénégal. Je les invite à se concentrer sur l’essentiel et à partager l’information dans la clarté et la transparence. Il n’y a aucun intérêt à dissimuler les difficultés auxquelles nous sommes confrontés car elles sont la chose la mieux partagée dans notre village planétaire.
Il y a des risques qui pèsent sur notre sécurité dans le Sahel, des convoitises sont attisées par les nouvelles ressources pétrolières
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et gazières, d’autres défis nous interpellent sur les plans sanitaire, environnemental et de la cybersécurité, et nous devons les affronter avec courage et lucidité.
Le Sénégal est à la fois le pays de la « téranga » et du « jom », de l’hospitalité généreuse et de l’héroïsme sans complaisance. Il fera rayonner son génie à la face du monde si ses enfants se concentrent sur l’essentiel au lieu de s’entredéchirer.
L’humanité n’est accomplie que lorsque les femmes et les hommes placés sur un même pied, se complètent en mettant en synergie leurs différences. Les Sénégalais ne peuvent se développer sans les Sénégalaises et vice-versa. Nous devons davantage écouter les besoins des femmes en termes de reconnaissance de leur personnalité, d’autonomie et de liberté.
Nos jeunes ont aussi soif de liberté et ont un fort besoin d’expression de leur génie créatif dans tous les domaines. Écoutons-les, motivons-les et impliquons-les en confiance. Les temps changent, le monde évolue très vite et c’est normal qu’ils veuillent apporter avec leur énergie, leur contribution à l’édifice.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
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Mesdames, Messieurs,
Avec votre permission, je vais clôturer la déclaration de politique générale par une profession de foi.
Mon engagement est basé sur une conviction forte et un sens élevé des responsabilités. L’intention qui sous-tend mon action au quotidien est d’agir au mieux pour contribuer de manière significative à la satisfaction des besoins des Sénégalaises et des Sénégalais en traduisant en actes impactants, la vision d’un illustre parmi nous, le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, à qui le Tout-Miséricordieux a confié les destinées de notre cher Sénégal.
En conscience, je fais mienne cette sagesse d’Amadou Hampâté Bâ :
Je cite :
« Fais beaucoup de bien,
Puis, va le jeter dans le fleuve.
Si les poissons l’ignorent,
Dieu le saura. »
Fin de citation.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
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Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mes chers compatriotes,
J’ai été particulièrement sensible à votre aimable attention.
Je vous en remercie du fond du coeur.

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